Si un mort israélien vaut plusieurs morts palestiniens, combien faut-il de cadavres congolais pour un linceul gazaoui?
Interrogarsi sul perchè i conflitti africani, e in particolare la tragedia che si sta consumando nel Kivu, attirino così poca attenzione mediatica [it], è una domanda antica (così come lo è chiedersi perché i media internazionali, quando parlano di Africa, lo fanno solo per segnalarne i conflitti).
Qualche giorno fa, Elia Varela Serra ha trattato qui su GVO l'argomento in questo [it] articolo, traducendo parte di un'analisi [fr] del giornalista Hugues Serraf su Rue89. La posizione di Serraf su questi interrogativi ha suscitato controversie tra i lettori francofoni congolesi e musulmani.
Alcuni lettori di Rue89 concordano con l'opinione complessiva di Serraf.
Rafa spiega perchè i media francesi dedicano maggiore attenzione alla Palestina di quanto non facciano con il Congo.
L’hyper-sensibilité de la société francaise au conflit israelo-palestinien vient du fait de la présence des 2 communautés en france, qui rejoue ici ce qui se passe la bas. D’autre part je pense que Israel étant un pays « occidental » dans le sens ou israel fait partie du « monde libre » (dixit Livni), les francais peuvent s’identifier aux israeliens, et le fait qu’un pays soi disant civilisé, une démocratie comme la notre, avec des gens qui on le meme mode de vie que nous, le meme genre de société, puisse se conduire d’une maniere si barbare, heurte certainement les esprits des gens. En comparaison le conflit au congo fait figure d’énieme drame sur un continent maudit, auquel les gens ne font meme plus attention tant ces drames sont fréquents.
Un altro lettore di Ru89, Pierre Haski, scrive:
Le mois dernier, j’ai même assisté place de la République à une manif de Congolais à propos du conflit dans leur pays. Ils étaient quelques dizaines, coincés entre les cordons de CRS, dans l’indifférence des passants. Samedi, j’ai assisté au démarrage de la manif Palestine, caméras de télé au rendez-vous.
Molti hanno tuttavia deplorato l'ignoranza dimostrata dall'autore dell'articolo riguardo il continente africano. Serraf aveva scritto:
Moi, je suis comme vous. Je ne ne sais pas grand chose du Congo et de cette Armée de résistance du Seigneur…Surtout qu’il en y a deux, des Congo! Et puis l’Afrique, c’est extraordinairement compliqué. Entre les catastrophes naturelles, les épidémies, les chefs de guerre en Land Cruiser à tourelle, tout ça… Comment savoir qui sont les méchants et les gentils?
L'autore prosegue dicendo che, al contrario, il conflitto israelo-palestinese può essere meglio raccontato, in Francia, perchè, perlomeno dal punto di vista del pubblico, è molto più facile stabilire la differenza tra “buoni” e “cattivi”.
Serraf ha poi aggiunto che il conflitto israelo-palestinese va ricevendo maggiore attenzione forse perché, almeno dal punto di vista del pubblico, è assai più facile distinguere il “bene” dal “male”.
Il blogger Alex Engwete [fr], che ha seguito la situazione nel Kivu con aggiornamenti quotidiani sul suo blog, in un commento mette in guardia contro l'autoproclamata ignoranza di Serraf:
J’avais commencé par me tisser une affinité avec votre indignation sur le silence autour de la catastrophe congolaise avant que je ne découvre dans les trois derniers paragraphes où vous vouliez en venir. J’allais même partager avec vous ce que m’avait confié à Nairobi l’un de mes amis pigiste pour la BBC à qui ce noble réseau de diffusion et de répercussion des nouvelles avait demandé de cesser d’envoyer des dépêches sur le Congo si le nombre de morts se chiffrait au-dessous de 50 ! C’étaient des noirs et le cœur des ténèbres, après tout, où la norme, c’est « l’horreur ! L’horreur ! » — depuis Joseph Conrad… Mais je me rends compte avec désillusion que le Congo n’est qu’une balise (prétexte sensationnel) menant vers la chute de votre rhétorique tordue ! Si vous ne connaissez rien du Congo, laissez ses morts tranquilles !
Una famiglia si rifugia in un edificio distrutto dopo essere stata costretta a fuggire dalla propria casa a causa dell'intensificarsi del conflitto nella provincia del Nord Kivu. (Foto concessa dall’UNHCR/ S. Schulman)
Djé scrive quanto segue su case en construction [fr]:
La surmédiatisation des horreurs commises actuellement à Gaza ont tendance à détourner le regard des médias (et par extension du grand public) de celles toujours en cours au Kivu. Certains journalistes peu scrupuleux en profitent même pour instrumentaliser, à des fins de propagande pro-israélienne, la faible couverture médiatique de la guerre à l'est du Congo.
Djé definisce l'articolo di Serraf “un grossolano tentativo di disinformazione”, consigliando piuttosto la lettura di un intervento sullo stesso tema apparso su kongotimes.info [fr] dove si sostiene che “I due conflitti comportano le stesse paure, hanno più o meno la stessa posta in gioco ed entrambi rischiano di destabilizzare l'intera regione”.
Gli utenti del forum web islamie.com [fr] sono rimasti egualmente delusi dal paragone di Serraf e dal sensazionalismo con cui i media, in generale, si sono occupati degli attacchi su Gaza. Abdullah chiede sarcastico, “Quanti cadaveri afghani equivalgono a un sudario gazano?” [fr]:
Face à l'engouement actuel pour Gaza, je suis très mal à l'aise depuis que j'ai lu une phrase d'Abou Ghazi disant que des massacres il y en a tout le temps notamment en Afghanistan et que personne ou presque ne s'en émeut. Non que je me sente plus concerné qu'un autre ni même moins. Mais une telle phrase, ça révèle (au sens premier du terme) beaucoup de choses.
Quelle misère dans laquelle nous sommes ! Nous nous laissons bercer, berner, balader par les médias.
J'ai sincèrement la nausée.
Alla luce dell'attuale sentimento popolare per Gaza, mi sento molto a disagio dopo aver letto un passaggio in cui Abou Ghazi spiega che in Afganistan ci sono sempre dei massacri di cui nessuno si cura, o quasi. Non è che mi senta più o meno preoccupato per uno o per l'altro. È solo che un'affermazione del genere, ecco, rivela (nel vero senso della parola) molte cose.
Ma in che stato miserabile ci troviamo? Ci facciamo imboccare, imbrogliare e condurre per mano dai media.
Ne sono disgustato.
Jounaïda scrive:
La phrase d’Abou Ghazi renvoie simplement à notre médiocrité. Elle révèle aussi une chose : celle que nous sommes vraiment les pantins des médias, assoiffés toujours de sensationnel.
Des actions concrètes pour nos frères et sœurs opprimés, il en faut et en faudra toujours, du moins tant que ce n'est pas la parole de Dieu qui règnera sur terre.
La frase di Abou Ghazi riflette semplicemente la nostra mediocrità. Ci rivela anche qualcos'altro: non siamo altro che pupazzi nelle mani dei media, sempre assetati di sensazionalismo.
Ciò di cui abbiamo bisogno ora, come sempre, sono azioni concrete per i fratelli e le sorelle in sotto assedio: almeno, finchè non sarà la parola di Dio a governare la terra.
Uomini palestinesi seppelliscono il corpo di Lama Hamdan, di 4 anni, a Beit Hanoun, cimitero nel nord della Striscia, il 30 dicembre 2008. Secondo alcuni testimoni, Lama e la sorella stavano passando con il loro carretto nei pressi di una postazione usata da Hamas per lanciare razzi, bersagliata da Israele. (Foto scattata da Amir Farshad Ebrahimi)
Souleymene dice:
…cette reflexion je me la suis posée plusieurs fois depuis ces derniers jours.Mais j'dirais plus, la mobilisation que l'on est en train de vivre n'est qu'un épiphénomene.Quand toute cette affaire va se tasser ( wal 3ilmou liLeh pour son issue) car un moment donné ca va rentrer dans “l‘ordre “, vu les houkams que l'ont a, y'a aucun risque d'embrasement.Les candidats au djihad que l'on a vu dans les télés au Yemen et en Jordanie entres autres n'iront nul part qu’ ALLAH les retribue pour leur intentions.Les musulmans retourneront à leur préoccupations mondaines, la Palestine sera oubliée et le sang versé à Gaza avec.