Molti tra gli osservatori e i protagonisti della scena politica francese sospettano l'esistenza di un piano segreto dietro al dibattito sull'”identità nazionale” lanciato dal presidente Nicolas Sarkozy e dal ministro per l’ Immigrazione, Integrazione, Identità nazionale e Sviluppo solidale [fr], Eric Besson [in]. L'iniziativa, strettamente definita del governo, è stata affidata ai prefetti [in] quali rappresentanti locali dello Stato.
I membri dell’ opposizione sono passati al contrattacco: Martine Aubry, leader del Partito socialista, ha dichiarato [in] in un incontro a Grenoble, che il presidente Nicolas Sarkozy ha messo in imbarazzo la Francia contrapponendo l'identità nazionale all'immigrazione.
E comunque, ha senso definire immigrati i cittadini di seconda o terza generazione?
Ricordando il Great American Boycott [in] statunitense, un’ intera giornata di boicottaggio di scuole e aziende da parte di immigrati legali e illegali – per lo più di origine latino-americana – svoltasi il 1° maggio 2006, a inizio dicembre 2009 è stato creato un “collectif” e lanciata la La journée sans immigrés – 24 heures sans nous (La giornata senza immigrati – 24 ore senza di noi) per il 1° marzo 2010. Il manifesto [fr/in] del gruppo compare sull'omonimo sito web, mentre sono stati aperti finora 10 gruppi regionali su Facebook [fr]. Sono attivi anche un blog [fr] e un forum [fr].
Il manifesto apre con queste parole:
Nous, femmes et hommes, de toutes croyances, de tous bords politiques, et de toutes couleurs de peaux, immigrés, descendants d’immigrés, citoyens conscients de l’apport essentiel de l’immigration à notre pays, en avons assez des propos indignes tenus par certains responsables politiques visant à stigmatiser ou criminaliser les immigrés et leurs descendants. Rappelons qu’un immigré est celui qui est perçu comme tel par les autres au-delà même de ses origines. Nous voulons nous réapproprier et réhabiliter ce terme devenu péjoratif par la force de l’instrumentalisation politique.
In un'intervista televisiva citata [fr] su Le Blog de Rose Blanche, Peggy Derder, vice-presidente del Gruppo “La giornata senza immigrati” ha spiegato:
Notre collectif appelle les immigrés, descendants d'immigrés et citoyens conscients de l'apport essentiel de l'immigration à ne plus participer à la vie économique de la Cité pendant 24 heures. Ne pas travailler peut prendre plusieurs formes: faire grève, poser une journée de RTT ou de congé… On appelle également à ne pas consommer : ne pas aller au Mc Do, ne pas faire de shopping etc. Par cette absence, nous voulons marquer la nécessité de notre présence. En agissant sur le levier économique, on veut montrer que les immigrés sont une richesse au sens propre et figuré, des éléments moteurs de l'économie et de la société.
L'iniziativa ha rapidamente guadagnato il sostegno di gran parte degli schieramenti politici. Un'attivista di centro-destra non ha voluto essere da meno, parlandone sul suo blog MIP [fr], ed è stata poi linkata dal blogger di sinistra Intox 007 [fr]:
Alors, oui, si cette journée est l'occasion de montrer aux hypocrites que de nombreux jobs (et pas forcément ceux en bas de l'échelle) sont exercés par des immigrés, vocable réducteur et objet d'attaque ignobles. Et que ces citoyens là sont aussi dignes que le né-ici, mais qu'ils sont plus l'objet de mépris, et que cela doit être combattu.
Il blog Demain le nouveau Congo Brazzaville ripete felicemente il messaggio [fr], e lo stesso fa anche il forum algerino [fr] di notizie city DZ.
Ci sono, tuttavia, anche voci dissonanti, e non solo laddove ci si aspetterebbe di incontrarle.
Merle moqueur (“Ragazza burlona”) è stanca del giorno di “Questo- o Quello” e sarcasticamente mette tutti in guardia contro ogni malinteso [fr] riguardo il motto “senza immigranti”:
Ah, ça nous manquait, la journée sans immigrés. Voilà une idée de gauche qu'elle est bonne , fédératrice, porteuse de lien social, et pas du tout nunuche. Voilà une formulation qui plaira à certains. Eteins ton ordinateur, prends ton flingue, monte dans le bus et va jusqu'à la cité des Primevères. Il n'y a plus de bus? Il a brûlé? Arrête tes conneries réactionnaires, camarade, et marche un peu, ça te fera du bien. Va chez les Noirs et tire dans le tas, c'est la journée sans immigrés, t'as le droit.
E perché proprio il 1° marzo? Torniamo al manifesto:
Le 1er mars 2005 est entré en vigueur le «code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile» (CESEDA), plus communément appelé le code des étrangers. Cette loi symbolise une conception utilitariste de l’immigration, en d’autres termes, une immigration choisie sur critères économiques. Nous ne pouvions trouver de meilleur jour pour appeler à « une journée sans immigrés ».