Il presidente Zine El-Abidine Ben Ali è fuggito in Arabia Saudita più di tre settimane fa [en, come gli altri link eccetto ove diversamente indicato] , ma gli scontri con la polizia e le proteste di chi chiede un lavoro o stipendi migliori sono ancora in corso in Tunisia dove il governo provvisorio sta cercando di ristabilire l'ordine. Mentre i cambiamenti nella società sono innegabili, come una maggiore libertà nell'uso di internet, per esempio, nessuno è del tutto soddisfatto di come stanno andando le cose. In questo post i blogger tunisini ci aggiornano sulla situazione attuale del Paese, esprimendo rammarico per la mancanza di ordine, anche se in generale c'è un tono fiducioso e si spera che alla fine tutto si risolva per il meglio.
“Tunisia Forever II” di Wassim Ben Rhouma, ripresa da Flickr con licenza Creative Commons BY-NC-SA 2.0
Selim, tunisino residente a Parigi, scrive [fr]:
Les informations, les évènements et les décisions du gouvernement actuel, qui ne cessent de s’enchainer à une vitesse phénoménale, rendent difficile toute tentative de prise de recul et d’analyse objective de l’évolution de la situation. Les maladresses et le manque de communication sur certains sujets de la part des intérimaires du gouvernement donnent l’impression qu’ils sont davantage dans l’improvisation que dans le contrôle de la situation. Ceci n’aide pas les tunisiens à avoir plus de visibilité, créant ainsi une situation de confusion anxiogène.
Les médias et les journalistes, quant à eux, ne représentent toujours pas une source d’informations fiable aux yeux de la majorité, non seulement pour la qualité de leurs prestations qui reste en dessous des attentes, mais également pour la réputation de médias affiliés à l’ancien régime qu'on leur connaît, ou du moins pour leur manque d’indépendance et d’objectivité.
La transition est d’autant plus rude pour la Tunisie que les défis auxquels elle doit faire face durant cette phase sont nombreux, difficiles à relever, mais pas irréalisables. Malgré cette cacophonie et l’instabilité de la situation, ces défis peuvent être identifiés si l’objectif à court terme demeure l’organisation d’élections libres et justes.
Da San Francisco, Sami Ben Romdhane scrive [fr]:
La première étape de la révolution est passée, Ben Ali est parti et est maintenant sous le coup d’un mandat d’arrêt, mais le vide politique persiste et les règles du jeu de la vie démocratique nous sont encore peu connues et tout le monde cherche la fin qu’il souhaite. La classe moyenne veut reprendre une vie normale et un gouvernement qu’ils veulent y croire et ceux qui étaient dans le désespoir n’ont plus confiance en personne et ceux qui étaient au pouvoir essaient de garder un tant soit peu et ceux qui étaient au bord veulent devenir les sauveurs de la nation et ceux qui étaient opposants opprimés ne savent plus quoi faire dans cette Tunisie sans dictateur pour s’y opposer et ceux qui étaient méchants veulent devenir gentils et ceux qui étaient des moutons veulent devenir des lions intransigeants et ceux qui tiraient les ficelles dans le noir on les voit toujours pas et ceux qui avaient un pseudo parlent en leur propre nom et ceux qui s’exprimaient en leur propres noms le font avec un pseudo. Personne ne semble digne de confiance et personne ne semble avoir la majorité des voix. Beaucoup cherchent le retour à la vie normale et beaucoup veulent continuer à vivre cette révolution. Mais moi, personnellement je ne m’inquiète pas, je trouve ce qui se passe un peu logique vu notre histoire récente. Il faut juste s’auto éduquer, apprendre a respecter et apprendre à être libre car on ne l’a jamais été et je suis certain qu’on le fera et qu’on comblera le vide et que des pensées libres riches et différentes verront le jour et j’espère que ce ne sera pas attachée a des personnes et qu’on oublie nos reflexes de vénérer les personnes les représentant maintenant que nous avons appris nos leçons.
‘La Tunisia è libera’, foto di Wassim Ben Rhouma, ripresa da Flickr con licenza Creative Commons BY-NC-ND 2.0
In un post intitolato “Non toccate la mia Tunisia” [fr], amara9 scrive:
Notre pays mérite bien une nouvelle page mais sans sang, sans déstruction, sans victimes, sans différends, s'il vous plait le travail fait durant plus de 20 ans est fait par le peuple et pour le peuple, on va pas s'autodétruire !
Oui pour l'expression oui ! pour les droits mais NON ! à la déstruction des biens publiques et des gains que nos parents et grands parents ont payé cher.
S'il vous plait qu'on ne fait pas des gaffes que nous allons payer dans le future, notre pays a bien besoin d'un air de liberté et de dignité nouvelle avec des corrections et des remises en comptes de certaines tares faites dans le passé mais nul ne peut transformer le tunisen en une bête féroce qui se mord elle-même.
Verlan, in riferimento al nuovo ministro del turismo, Slim Chaker (che recentemente ha replicato su Facebook [fr] a generiche accuse [fr] nei suoi confronti), scrive [fr]:
Nous sommes nombreux à être très inquiets de voir l'anarchie qui règne, la facilité avec laquelle on insulte les gens, avec laquelle on diffame, on rabaisse et la rapidité avec laquelle des actes si méprisables sont “partagés” via les réseaux sociaux par toutes ces personnes instruites ou non, bien intentionnées ou non qui ne réfléchissent pas, qui suivent le mouvement, un mouvement irrationnel et dont la passion n'excuse pas les dégâts, l'horreur, la tristesse dans laquelle elle plonge les gens, pas seulement ceux qui sont visés, à tort, mais tous ceux qui ont envie de croire en une Tunisie exemplaire.
Des gens de l'expérience et du talent de Monsieur Chaker ou d'Elyès Jouini font honneur à la Tunisie.
Les hordes qui dans un accès d'hystérie collective ne cessent de hurler “moi moimoi” n'ont, pour moi, aucune excuse, aucun prétexte, ni le besoin, ni la frustration, ni la faim de cette maudite liberté d'expression que l'on a fini par assimiler à la liberté d'insulte ne justifient que l'on s'en prenne à ceux qui essaient de construire, non pas une entreprise, ni une société mais un pays tout entier mis à mal par ses pilleurs, les anciens et les nouveaux.
E poi conclude:
Et à ceux qui ne savent ni attendre, ni espérer, ni observer; ni travailler; ayez l'obligeance au moins, de faire preuve d'un minimum de respect.
Le respect, c'est ce que l'ancien système n'a jamais su vous accorder.
Montrez que vous le méritez.